18 mai 2020
Parcours iodé sur le double tombolo hyérois pour rallier le pittoresque fief des Arbanais, avant de retrouver le spot de l’Almanarre et ses quatre kilomètres de sable, entre mer et marais.
L’ouverture des grandes plages varoises au public ce week-end, nous permet d’aller faire un saut dominical jusqu’à la presqu’île de Giens. Patauger dans l’eau froide et boire le vent, pédaler sur les pistes cyclables qui bordent les marais, regarder les kitesurfeurs s’envoler au bord de la route du sel… On en rêvait !
Au programme de cette balade : la visite du village de Giens, fief des fiers Arbanais, et de ses quartiers les plus emblématiques ; puis une longue marche oxygénée sur la plage de l’Almanarre, en lisière de la réserve ornithologique des Salins, propriété du conservatoire du littoral et joyau du parc national de Port-Cros.
Petit bémol quand même : on ne sera pas seul. Vendredi déjà, nombreux étaient les véhicules qui affluaient vers le site classé et l’embarcadère de la tour Fondue. Un rappel aussi : les criques et l’ensemble du sentier littoral restent interdits d’accès sur la presqu’île de Giens.
La quatrième île
On peut arriver à Giens en empruntant le cordon oriental du double tombolo, une curiosité géologique. Il en existe cinq dans le monde, dont trois en Méditerranée occidentale avec Orbetello en Italie et Ifach-Calp en Espagne. Un tombolo est un cordon de sédiments qui relie une île au continent.
Giens, petite sœurs des Stoechades (le nom donné par les Grecs à Porquerolles, Port-Cros et Le Levant), est ainsi doublement arrimée à la côte hyéroise par deux cordons sableux, matérialisés par la route de Giens et la route du sel. Entre les deux s’est formée une zone humide saumâtre où la société des Salins du Midi exploitait encore le sel dans les années 1990.
Les anciennes tables salantes qui donnent au coin un petit air de Camargue, sont le repaire de milliers d’oiseaux migrateurs dont les célèbres flamants roses. Des espèces protégées d’insectes et de batraciens s’y ébattent entre salicornes et lys de mer. Le site sera rouvert aux visites début juin, mais on peut se délecter du paysage, à pieds ou à vélo, en suivant les canaux de ceinture.
En passant par La Capte
Passé l’hippodrome, on laisse sur notre gauche le quartier des Pesquiers avec ses anciens cabanons transformés en petites villas sous la pinède, pour arriver à La Capte. Avant la rue commerçante très vivante qui donne sur le minuscule port, on aperçoit l’ancienne cité ouvrière des saliniers, ses beaux bâtiments anciens et la chapelle.
Puis on file toujours tout droit en longeant la Badine, la Bergerie et leurs longues plages de sable fin, cachées derrière le rideau de roselières et de pins. Dans le jardin d’un lotissement construit dans ce secteur, on trouve une grosse roche votive qui est le seul sanctuaire connu dédié à Aristée, dans tout le monde antique grec !
Un village d’irréductibles
Le village de Giens, construit au sommet d’une colline à 100 mètres d’altitude au-dessus des criques, à la pointe de la presqu’île, est toujours un village de pêcheurs, avec ses personnalités hautes en couleur et ses vieux pointus.
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