Chaque année, la Pradétane rassemble plusieurs centaines de participantes autour d’un défi sportif et solidaire. Organisée au Pradet, cette course 100 % féminine (mais ouverte aux marcheurs et aux familles) soutient la lutte contre les violences faites aux femmes, en partenariat avec le CIDFF. Daniel Pentinat, président du Cap-Garonne et organisateur de l’événement, revient sur l’histoire et l’esprit de cette course pas comme les autres.
Pouvez-vous vous présenter ?
Daniel Pentinat : Moi, c’est Daniel Pentinat, je suis le président du Cap-Garonne et l’organisateur de la Pradétane.
La Pradétane est une course particulière. Quel est son concept ?
D. P. : J’ai voulu créer une course féminine, avec une cause forte : la lutte contre les violences faites aux femmes. À l’époque, il n’y avait pas beaucoup de filles qui couraient. Aujourd’hui, ça a changé, mais je voulais attirer aussi des femmes qui ne courent pas forcément, qui travaillent, qui viennent juste pour soutenir la cause. C’était important pour moi.
Comment est née l’idée d’une course 100 % féminine ?
D. P. : L’idée me trottait dans la tête depuis le début des années 2000. Mon épouse avait participé à une course féminine à Marseille et je m’étais dit : « Il faudrait qu’on en organise une au Pradet. » Avec l’ouverture du plan nature, l’occasion s’est présentée. Avec Angélique Constantini, nous avons monté le projet et, après plusieurs reports dus au Covid, la première édition a eu lieu en juin 2021 avec 216 participantes. Depuis, la course a lieu tous les ans.
Combien de participantes accueillez vous aujourd’hui ?
D. P. : En 2024, nous avons eu 508 participantes. Je précise bien participantes, même si des hommes viennent aussi marcher. Ils ne sont pas classés. Beaucoup de familles participent. L’essentiel, c’est qu’il y ait du monde pour la cause.
L’esprit de la course, c’est quoi exactement ?
D. P. : La performance n’est pas obligatoire. Le but, c’est de se retrouver tous ensemble, de prendre du plaisir et de soutenir une cause.
Vous êtes associés au CIDFF. Pourquoi cette structure ?
D. P. : Le CIDFF est agréé par l’État et agit pour les droits des femmes et des familles. Quand j’ai cherché une association partenaire, ça m’a paru évident. Depuis cinq ans, on travaille avec eux. Ils font un travail formidable.
Concrètement, comment cela se traduit-il ?
D. P. : Nous reversons les bénéfices de la course au CIDFF, environ 4 à 5 euros par dossard après déduction des frais. En 2024, plus de 2 000 euros ont été reversés.
Parlons du parcours. Pourquoi ce lieu ?
D. P. : Le plan nature est magnifique pour courir. Pas de circulation, pas de voitures, tout se passe dans le plan, sauf un petit passage de route pour rejoindre le stade à l’arrivée. C’est un vrai plus. Je remercie d’ailleurs le département et la mairie du Pradet pour leur aide précieuse.
Quelles sont les nouveautés de l’édition 2025 ?
D. P. : Pas de grands changements, si ce n’est l’arrivée de nouveaux partenaires comme Printemps. Chaque année, de plus en plus d’associations et d’entreprises veulent participer : Terre de Running, Cryo Terra, France Travail, chronosport.fr pour le chronométrage… C’est important de les avoir avec nous.
Qu’attendez-vous pour la suite ?
D. P. : Que la course continue, mais surtout que la cause diminue. Le but, c’est que les violences contre les femmes reculent. Et que les pouvoirs publics prennent pleinement en compte l’importance de ce problème.