08 mai 2020
Les enfants de Sanary ne retrouveront pas le chemin de l’école. Le maire de la commune, Ferdinand Bernhard, a pris un arrêté fermant tous les établissements, y compris le collège de la ville. Il s'en explique
Après les arrêtés interdisant l’achat à l’unité et le déplacement à plus de 10 mètres de son domicile, Ferdinand Bernhard va vraisemblablement faire parler de lui dans les prochains jours. Dans son discours, hier, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, assurait qu’environ un million d’écoliers retrouveront le chemin des classes la semaine prochaine. Ce ne sera pas le cas des petits Sanaryens. Le maire a pris la décision de fermer « les établissements scolaires de la ville jusqu’au mardi 30 juin inclus ».
Les crèches ainsi que les trois écoles maternelles et élémentaires (puis dans un second temps le collège) de la commune ne rouvriront pas leurs portes la semaine prochaine, sauf pour « les enfants dont les parents exercent un métier essentiel dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ». D’autres cas pouvant être particuliers seront également étudiés.
« Il faut préserver la santé des enfants »
Contacté peu de temps après cette annonce, le premier magistrat s’est justifié : « Je veux préserver la santé des enfants sanaryens. Je prends un arrêté, mais si le préfet me dit que ce n’est pas de ma compétence, j’en prendrai acte. Pour l’instant, je n’ai rien trouvé qui me dise quoi que ce soit de précis, donc je prends cet arrêté. Je suis cohérent. Je ne peux pas dire que des enfants de Sanary, parce qu’ils sont au collège, je vais les mettre en situation de risque alors que ceux de maternelle et d’élémentaire, on ne les met pas. »
S’appuyant sur un document de 54 pages et de conseils auprès de spécialistes, le premier magistrat juge hallucinant de faire une distinction entre les niveaux scolaires : « Est-ce que vous pensez vraiment que le virus va faire la différence entre un étudiant, un collégien ou un élève de cours élémentaire ? »
Si cette première décision est pour le moment active jusqu’au 30 juin inclus, Ferdinand Bernhard n’exclut pas « d’avancer ou de repousser cette date en fonction de l’évolution des conditions sanitaires : si demain, on me dit qu’il n’y a plus de virus, je ne vois pas pourquoi je ne rouvrirai pas les écoles. »
Il précise : « On n’est pas là pour embêter qui que ce soit. On essaiera de pénaliser le moins de personnes possible. On est là pour préserver la santé des uns et empoisonner le moins possible la vie des autres. »
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